Stevani, Gaetano (1819-1875), Laval, December 9, 1850
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Mon Très-Révérend Père en Jésus-Christ Pax Christi
Laval. 9. Decémbre 1850.
J’avais adressé deux lettres à Votre Patrnité, l’une de Ferrare par la P. Pasqua, qui se rendait à Rome dans l’automne de 1847, l’autre de Laval le 15 Août 1850; je viens d’apprendre par le Père Cimatti, qu ni l’une ni l’autre ne vous est parvenue, c’est pour qoui, après m’être bien recommandé à Saint François Xavier, et à Marie Immaculée en faisant leurs neuvaines, je viens vous exposer, mon Très-Révérend Père, les voeux ardents de mon coeur pour les missions étrangères, comme je le faisais dans les deux susdites lettres. Et d’abord, j’ai aspiré bien des fois aux missions avant mon entreé dans la Compagnie. Dès lors je souhaitais beaucoup de donner mon sant et ma vie pour Jèsus –Christ, et pour la salut des malheureux infidèles plongès dans les ténèbres de l’erreur, et qui pour avoir bien peu de moyens se précipitent sans cesse dans l’enfer. Depuis mon entrée en 1838, jusqu’ici, ce désir s’est toujours fortifié. Car j’ai pu mieux connaître l’excellence de cette oeuvre aposolique, la grande glire qu’elle apporte à Jésus-Christ, et le bien immense qu’elle procure à ces pauvres aveugles gémissants toujours sous la tyrannie du démon. En outre, les lettres de nos missionaires, et les exhortations des Supérieurs m’y ont souvent exicité. Oh puissé-je être favorisé d’une si belle grâce! C’est dans l’espoir de l’obtenir plus aisément que j’ai tâche de venir en France. Je me reconnais bien pauvre de vertus, et de bonnes qualités. Je n’ignore pas ce qu’il faut attendre les missions, c’est-à-dire, des traveaux, des dangers et des persécutions les plus épouvantables jusqu’à la mort. Mais c’est Dieu qui me donne de telles inspirations, et sufficientia nostra ex Deo est; par Dieu, et avec Dieu on peut tout vaincre, et surmonter: Si Deus pro nobis, quis contra nos? J’éspere tout cela par l’intercession de Marie, et de la bonté et toute-puissance de Jésus-Christ. D’ailleur depuis long-temps je désir beaucoup me sacrifier tout entier pour l’amour de mon Dieu, et pour le bien des âmes, les missions m’en offriraient l’occasion la plus sûre et la plus belle. Autre fois on me conseillait de différer jusqu’à la prêtrise l’exposition de mes souhaits à Votre Paternité; mais manitenant que faut-il attendre d’avantage? Je suis bien âge, car je vais avoir 32 ans; ma santé, Dieu merci, est bonne; l’occasion dans lequelle je me trouve ne peut être plus opportune. J’ai communiqué tout cela à notre Père Spirituel le Révérend Père Lejariel, et il m’a pressé de vous écrire bien tôt; d’autant plus que cette année-ci nous avons été sur le point d’être rappéles en Italie. – J’aspirais d’abord aux missions, à ce que semble au Révérend Père Provincial Rubillon, les missions de la Chine me seraient peût-être, plus convenables. Du reste me voici tout prêt à faire la volonté de Dieu de qualque façon que se soit. Voilà, mon Très-Révérend Père Général, les voeux de mon coeur que je soumets avec tout le respect et la soumission possible à vos paternelles dispositions, comme un véritable enfant d’obèissance.- Je profite de l’occasion pour souhaiter de tout mon coeur à Votre Paternité les bonnes fêtes de Noël, et une heureuse nouvelle année pleine de tous les trésors du ciel. Je baise avec vénération vos mains, et je vous prie, mon Très-Révérend Père, de me donner votre sainte et paternelle bénédiction, et de vous souvenir de moi dans vos Saint Sacrifice Votre bien-affectionée fils en Jésus-Christ Cajetan Stevani Societatis Iesu
Laval. 9. Decémbre 1850.
J’avais adressé deux lettres à Votre Patrnité, l’une de Ferrare par la P. Pasqua, qui se rendait à Rome dans l’automne de 1847, l’autre de Laval le 15 Août 1850; je viens d’apprendre par le Père Cimatti, qu ni l’une ni l’autre ne vous est parvenue, c’est pour qoui, après m’être bien recommandé à Saint François Xavier, et à Marie Immaculée en faisant leurs neuvaines, je viens vous exposer, mon Très-Révérend Père, les voeux ardents de mon coeur pour les missions étrangères, comme je le faisais dans les deux susdites lettres. Et d’abord, j’ai aspiré bien des fois aux missions avant mon entreé dans la Compagnie. Dès lors je souhaitais beaucoup de donner mon sant et ma vie pour Jèsus –Christ, et pour la salut des malheureux infidèles plongès dans les ténèbres de l’erreur, et qui pour avoir bien peu de moyens se précipitent sans cesse dans l’enfer. Depuis mon entrée en 1838, jusqu’ici, ce désir s’est toujours fortifié. Car j’ai pu mieux connaître l’excellence de cette oeuvre aposolique, la grande glire qu’elle apporte à Jésus-Christ, et le bien immense qu’elle procure à ces pauvres aveugles gémissants toujours sous la tyrannie du démon. En outre, les lettres de nos missionaires, et les exhortations des Supérieurs m’y ont souvent exicité. Oh puissé-je être favorisé d’une si belle grâce! C’est dans l’espoir de l’obtenir plus aisément que j’ai tâche de venir en France. Je me reconnais bien pauvre de vertus, et de bonnes qualités. Je n’ignore pas ce qu’il faut attendre les missions, c’est-à-dire, des traveaux, des dangers et des persécutions les plus épouvantables jusqu’à la mort. Mais c’est Dieu qui me donne de telles inspirations, et sufficientia nostra ex Deo est; par Dieu, et avec Dieu on peut tout vaincre, et surmonter: Si Deus pro nobis, quis contra nos? J’éspere tout cela par l’intercession de Marie, et de la bonté et toute-puissance de Jésus-Christ. D’ailleur depuis long-temps je désir beaucoup me sacrifier tout entier pour l’amour de mon Dieu, et pour le bien des âmes, les missions m’en offriraient l’occasion la plus sûre et la plus belle. Autre fois on me conseillait de différer jusqu’à la prêtrise l’exposition de mes souhaits à Votre Paternité; mais manitenant que faut-il attendre d’avantage? Je suis bien âge, car je vais avoir 32 ans; ma santé, Dieu merci, est bonne; l’occasion dans lequelle je me trouve ne peut être plus opportune. J’ai communiqué tout cela à notre Père Spirituel le Révérend Père Lejariel, et il m’a pressé de vous écrire bien tôt; d’autant plus que cette année-ci nous avons été sur le point d’être rappéles en Italie. – J’aspirais d’abord aux missions, à ce que semble au Révérend Père Provincial Rubillon, les missions de la Chine me seraient peût-être, plus convenables. Du reste me voici tout prêt à faire la volonté de Dieu de qualque façon que se soit. Voilà, mon Très-Révérend Père Général, les voeux de mon coeur que je soumets avec tout le respect et la soumission possible à vos paternelles dispositions, comme un véritable enfant d’obèissance.- Je profite de l’occasion pour souhaiter de tout mon coeur à Votre Paternité les bonnes fêtes de Noël, et une heureuse nouvelle année pleine de tous les trésors du ciel. Je baise avec vénération vos mains, et je vous prie, mon Très-Révérend Père, de me donner votre sainte et paternelle bénédiction, et de vous souvenir de moi dans vos Saint Sacrifice Votre bien-affectionée fils en Jésus-Christ Cajetan Stevani Societatis Iesu
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Laval. 9. decembre Frère Stevani // Petit Missiones
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“Stevani, Gaetano (1819-1875), Laval, December 9, 1850,” ARSI, AIT 1, 844, Digital Indipetae Database, accessed November 9, 2024, https://indipetae.bc.edu/items/show/2157. Transcribed by MR.